Comment j’ai débuté en langues (pour l’anglais)

J’avais dit, dans mon premier texte, que je parlerai de mes début, de comment j’ai commencé en langues. Je vais donc vous en parler rapidement ici.

En 4e secondaire, j’étais incontestablement le pire étudiant de ma classe en anglais (en néerlandais aussi, en fait). J’avais été en échec pour environ tous les tests de l’année. Vers le mois d’avril, lors de la réunion parents-professeurs, mes parents et moi avons été voir ma prof d’anglais, qui m’a proposé la chose suivante: soit je réussissais à avoir 50% à l’exam de juin (même ça c’était un défi), soit le cours d’anglais constituerait un frein dans la réussite de mon année.

Conscient que j’étais dans la merde et que j’allais devoir faire l’impossible, j’ai commencé à feuilleter un magazine que ma prof d’anglais nous avait donné. C’était le Easy Going, un magazine avec des articles simplifiés et le voc donné en bas de page. J’arrivais à comprendre les texts, donc j’ai lu tout le magazine, et ai lu les autres qu’on avait reçu. Cela m’avait déjà un peu aidé. Encouragé, j’ai commencé à lire des livres simplifiés de la collection Pinguin Readers. Après quelques semaines, j’avais enfin réussi un test! Mon niveau avait déjà bien monté.

Peu après, je devais améliorer mon oral. Je suis à la base une personne étrange qui parle à lui-même. J’ai donc employé cela à mon avantage, et ai commencé à parler tout seul en anglais; à raison de 15-30 min/jour au début, en augmentant progressivement la quantité. J’ai fait cela pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, et ai eu dans les 70% à l’exam oral hors cession de 50 min. Au début, c’était bizarre et difficile, mais au fil du temps, je m’y suis fait, et quand je parle seul aujourd’hui, l’anglais me vient plus automatiquement que le français. Ne cherchez pas à comprendre XD

Au final, en juin, j’ai réussi! May God be blessed! 😀

Après cela, durant les grandes vacances, je ne me suis pas arrêté. J’ai continué les livres simplifiés, puis suis passé aux livres non simplifié. J’ai commencé par Twilight en 9 jours. Puis j’ai essayé Harry Potter. Durant les 9 mois suivants, j’ai lu toute la saga. Grâce à cela, mon voc a explosé, et j’ai appris assez de grammaire pour m’autoriser à glander en cours d’anglais jusqu’à ma rhéto (au fait, la grammaire, c’était du chinois pour moi au début). Biensur, j’ai aussi fait des recherches sur le net, j’ai écouté des musiques, regardé des films (surtout Harry Potter), … En somme, je me suis immergé dans la langue et l’ai pratiqué le plus possible.

Après tout ce travail, j’ai même commencé à écrire en anglais. J’ai commencé à écrire un livre, que j’ai écrit en 2 ans et terminé avant d’entrer à l’université.

Entre temps, j’arrivais à parler en anglais aussi facilement qu’en français.

J’ai donc appris beaucoup plus vite qu’à l’école, car l’école n’est pas suffisant pour apprendre les langues. J’ai appris parce que j’ai travaillé seul, et devais comprendre la langue seul, sans prof, et parce que j’ai travaillé en dehors des cours (4h d’anglais par semaine, c’est pas assez). J’ai dû apprendre la logique de la langue et des temps, j’ai appris à comprendre le voc en fonction du contexte, et utilisais ces connaissances moi-même en écrivant, entre autre à des natifs. J’ai allié le passif (lecture, films, …) à l’actif (parler et écrire), je mettais en pratique ce que j’apprenais, que ce soit avec de la théorie ou avec des livres. Je n’ai donc appris que peu de règles de grammaire. Aujourd’hui, Je connais ces règles parce que je les enseigne, mais durant mon apprentissage, je n’étudiais que peu. J’essayais surtout de comprendre comment la langue fonctionnait. Quand j’ai apprit  à utiliser correctement le rejet et l’inversion en néerlandais, ou le “do” en anglais, c’était sans grammaire, mais à force d’observation et de pratique. J’avais acquis le “feeling of the language”, je sentais la langue. J’ai développé un détecteur de fautes.

J’ai continué à apprendre avec les années et ai donc développé certaines astuces que j’explique sur ce site dans la première partie “méthodologie”.

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